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Génotypage : la barre symbolique du million dépassée !
Nous avons dépassé la barre symbolique du million de génotypages réalisés par la coopérative Innoval et le schéma de sélection SYNETICS !
Le génotypage est devenu au fil de ces dernières années un levier incontournable pour accompagner les éleveurs dans leur stratégie de renouvellement. Il a permis d’accélérer le progrès génétique et de contribuer à la mise en place d’innovations permettant une diversification des critères de sélection. Aujourd’hui, une 60aine d’index sont disponibles en race Holstein, Normande et Pie Rouge !
En dehors du bénéfice éleveur, le génotypage est une source d’information clef pour faire rayonner notre savoir-faire en termes de création génétique et d’identifier les meilleures ressources génétiques à travers le monde ! En effet, notre capacité à gérer et à valoriser les génotypages réalisés sur la coopérative facilite les échanges avec nos partenaires génétiques en France et à l’étranger. Il permet également une détection plus rapide des anomalies génétiques afin de gérer sur le long terme nos populations femelles.
Egalement, le génotypage à grande échelle associé aux données officielles de terrain permet de développer de nouveaux caractères au travers de programmes de R&D privatifs comme Génosanté (Acétonémie, sante du pied et dernièrement Métrite, Rétention placentaire) ou nationaux avec par exemple la résistance à la Paratuberculose. Il nous faudra également répondre à de nouveaux enjeux tels que la réduction de l’empreinte carbone, la baisse des émissions de méthane,…
Ce seuil symbolique cumulé avec la création de Synetics il y a un an augurent de nouveaux défis à relever sur la gestion de ces volumes et nos capacités de calcul, avec une quête d’autres innovations pour toujours mieux servir nos adhérents et clients.
C’est aussi une belle opportunité pour apprécier le chemin parcouru depuis la mise en place du génotypage. Les évolutions et améliorations apportées par cette technologie ont rythmé cette dernière décennie et rythmerons certainement la prochaine !
1 million c’est bien, mais ce n’est pas fini, le génotypage a encore de beaux jours devant lui ! "
La base de données de génotypages en quelques chiffres :
915 000 génotypages pour les races Holstein/pie Rouge
149 000 génotypages en race Normande
44 800 génotypages en race Charolaise
Autres races : 108 000 génotypages
Nombre de génotypages total = 1 216 800
>>Découvrez le point de vue éleveur de Hugo concernant la valorisation génétique atteinte avec le génotypage au quotidien, et par le fait d’être partenaire avec un schéma de sélection – propriété des éleveurs- disposant d’un large pool de femelles génotypées !
Hugo Dugué, Gaec de Lobélie à Abbarretz en Loire Atlantique, 4 associés - 110 vaches Holstein. En tant que fils d’éleveur je m’occupe notamment de la partie génétique et des accouplements.
Qu’est-ce que vous apporte le génotypage dans votre exploitation ?
On génotype toutes les femelles depuis 2013. Aujourd’hui nous génotypons près de 60 génisses par an. Une bonne partie des génisses est inséminée en semence sexée, avec un peu de croisement viande sur les vaches.
Le but est de sélectionner les femelles qui correspondent vraiment à nos objectifs, et aussi de réaliser des accouplements beaucoup plus précis. Nous avions remarqué avec que index sur ascendance étaient assez aléatoires, avec le génotypage on va savoir directement le profil de la femelle.
On peut identifier aussi les génisses qui ont des défauts marqués sur certains critères importants pour l’exploitation qui nous permette de les vendre.
Nous nous intéressons aussi aux gènes d’intérêt : sans le génotypage, impossible de savoir si une femelle a hérité du facteur rouge, si elle est homozygote sans cornes, porteuse de certaines haplotypes à surveiller lors des accouplements, ou encore de certains types de caséines.
Schéma : Qu’est-ce que représente pour vous de travailler avec un schéma ayant une grande population de plus de 1 million de femelles génotypées ?
« Le schéma peut sélectionner les meilleurs animaux et avoir une plus grande diversité génétique et ne va pas travailler uniquement sur les femelles déjà connues. Ainsi cela permet d’apporter un fort progrès génétique tout en ayant une bonne diversité.
Du coup avec le schéma on va pouvoir avoir une gamme de taureaux assez large tout en sélectionnant ceux qui correspondent aux objectifs avec des origines assez diverses pour maintenir une bonne diversité des gênes. »
Nouveaux caractères : Avoir une grande base de génotypage permet de sélectionner de nouveaux caractères, en quoi est-ce intéressant pour l’exploitation ?
« On voit que depuis qu’on utilise le génotypage on a eu beaucoup d’évolution avec des nouveaux index qui sont apparu comme la partie Génosanté, santé du pied, acétonémie, et notamment sur toute la partie la santé du pied qui est assez importante, puisqu’on remarquait avant que certaines souches de vaches étaient plus sensibles aux boiteries et d’autres moins. Du coup cela permet de sélectionner des taureaux très améliorateurs sur ces postes et d’éliminer les femelles plus sensibles.
Il y a d’autres nouveaux caractères comme la résistance à la paratuberculose »
>>Découvrez le témoignage de Bertrand LELOU du Gaec du Champs Léger – 44 en race Pie Rouge
Gaec du Champs Léger – 2 associés : Bertrand et son fils Romain LELOU. Basile 2ème fils est apprenti, + 1 salarié. Exploitation de 180 ha avec pâturage et maïs ensilage. Troupeau de 135 VL Pie rouge avec 2 robots + vaches taries. 70 à 80 génisses élevées chaque année.
Qu’est-ce que vous apporte le génotypage dans votre exploitation ?
« Nous avons commencé en 2008. Nous génotypons toutes les génisses : j’ai tout de suite compris que c’était important pour atteindre mes objectifs. Après 1 premier lot de 20-25 génisses, j’ai en ai génotypé 70 la 1ère année. Cela m’a tout de suite révélé des femelles qui intéressaient le schéma.
Aujourd’hui tout le troupeau est génotypé. Cela nous permet de trier les génisses :
- Avec les meilleures elles sont accouplées avec le schéma avec des Pères à Taureaux et certaines même en TE
- Les bonnes Pie rouge sont inséminées en sexées ou en conventionnelle selon le profil
- Les moins bonnes vont en receveuses… cette année certaines étaient à 170 d’ISU…
Pour les vaches, les meilleures sont inséminées en Pie Rouge, le reste en croisement.
Les résultats que nous avons obtenus parlent d’eux-mêmes : sur les 165 femelles présentent l’ISU moyen est de 185. Pour les génisses que l’on va garder il est même de 195 d’ISU avec 60% de Sans Cornes, et sans forcer : pour les accouplements Sans cornes, nous accouplons au vu du profil de la femelle, le Sans cornes est un plus
Le niveau génétique de notre troupeau progresse plus vite que la moyenne des élevages. Aujourd’hui notre niveau d’étable est de 9500 kg à 49 de TB et 38 de TP. Hier soir nous avions 30 kg de lait sur la traite à 54,7 de TB et 39,7 de TP…
Côté sélection nous axions beaucoup sur les taux, et désormais on remet plus de lait en conservant l’avantage taux. Grâce au génotypage c’est presque un jeu : on fait ce qu’on veut ! on a le plaisir d’avoir de pouvoir « jouer » et d’avoir du résultat derrière. Nous avons actuellement la N°1 en lait à 230 d’ISU sans cornes, et la N°2 Sans cornes homozygote à 215 d’ISU !
On ne comprend pas ceux qui n’e font pas au vu de la rentabilité que l’on en ressort ; avant on n’avait pas ça sans le génotypage. »
Schéma : Qu’est-ce que représente pour vous de travailler avec un schéma ayant une grande population de plus de 1 million de femelles génotypées ?
« C’est simple : plus on a une base large, plus on a de chances d’identifier les bonnes femelles pour obtenir les meilleurs mâles !
Si on a plus de candidates et donc de candidats, on a un meilleur catalogue ! »
Nouveaux caractères : Avoir une grande base de génotypage permet de sélectionner de nouveaux caractères, en quoi est-ce intéressant pour l’exploitation ?
« C’est important comme la santé du pied : c’est un plus. On n’y fait pas toujours attention dans les accouplements, mais on sait que c’est regardé par la voie mâle
A chaque fois qu’un nouveau caractère arrive , il est pris en compte . Avec la santé du pied et l’acétonémie, on monte la base de la population.
Dernièrement, la précocité c’est important : c’est du temps et de l’argent de gagné ! »